Les éditeurs manga

« Petit » billet d’humeur sur les éditeurs manga. Parce que certains font un taf nickel et d’autres…  moins. Et comme c’est pas qu’un billet à charge, y’a même une petite mise en contexte et un petit historique pour certains…

D’abord, posons les bases. Pour moi, un bon éditeur ne se contente pas d’éditer des bouquins ou de sortir un maximum de titres. Ca ne se juge pas non plus au nombre de licences et d’auteurs que contient son catalogue… Et le nombre de licences prestigieuses ou de hits au catalogue, ne mesure pas non plus la valeur d’un éditeur. Exemple : Glénat n’est pas le meilleur éditeur parce qu’il édite Dragonball et One Piece ou encore Meian n’est pas le meilleur éditeur car il a pris le risque de sortir Kingdom. C’est cool oui, couillu certainement, mais ça n’en fait pas forcément de bons éditeurs. Car y’a des éditeurs qui n’ont aucuns hits ou auteurs prestigieux à leur catalogue et qui sont pourtant de meilleurs éditeurs que des poids lourds du marché.

Un bon éditeur est celui qui rassemble plusieurs des qualités suivantes :

  • Papier de qualité (blanc, souple, pas transparent)
  • Impression nette, sans bavures et bien noire
  • Pages ou cahiers correctement collés/cousus
  • Rapport qualité et prix correct, en fonction des qualités des 3 premiers points. C’est logique de payer plus si la qualité est là
  • Mise en page et adaptation/traduction de qualité:
    • -Lecture fluide
    • -Pas de fautes/coquilles
    • -Travail de mise en page et des onomatopées ne dénaturant pas l’œuvre originale
  • Lexiques et/ou clefs de compréhension pour les termes précis et/ou les références culturelles/historiques
  • Jaquette de qualité et correctement pliée
  • Choix des licences et qualité + variété du catalogue
  • Réimpressions régulière
  • Rythme de parution régulier (si les tomes VO sont parus)

Car y’a pas que la qualité d’édition qui compte. Un bon éditeur c’est aussi quelqu’un qui respecte son lectorat. En publiant les séries jusqu’au bout par exemple. Même quand elles ne marchent pas… Et en respectant un rythme de parution plus ou moins régulier. Car certains, s’ils vont au bout de la série, ralentissent sérieusement le rythme des sorties en livrant un tome par an, voire tous les 2 ans. Une technique secrète pour lasser le lectorat et qu’il arrête de réclamer la suite?

Un bon éditeur réimprime aussi les tomes en rupture. Et régulièrement! Car rien de plus chiant que de commencer un titre (parfois encore en cours de publication) pour s’apercevoir que le tome X est en rupture partout et qu’il n’y a pas de réimpression d’annoncée…

L’éditeur qui cumule toutes les qualités énumérées plus haut, est pour moi LE super éditeur ! Mais évidemment les critères de chacun son différents, surtout les critères de qualités qui sont très personnels.  Car même si ce que je développe dans ce billet est basé sur des faits objectifs (et vérifiables), ce que je considère comme mauvais peut parfaitement être très bon pour un autre.  Donc y’a forcément des gens qui auront un autre ressenti/avis et le super éditeur de chacun sera différent. Et évidemment je parle que des éditeurs que je pratique et que je connais… Pas de classement entre eux, j’ai procédé de façon empirique, en lisant le billet vous saurez lesquels sont mes petits chouchous…


Bref, passons au vif du sujet, les éditeurs :

  • Panini

    Je commence facile avec celui qui fait l’unanimité depuis des années. Mais d’abord Panini c’est quoi? En gros, c’est les gars derrières les autocollants de Coupe du monde et de trucs Disney à coller dans un bouquin. Après avoir dominé les cours de récré et grâce a différents rachats, ils se lancent dans le manga. Et c’est l’exemple parfait de tout ce qu’il ne faut pas faire quand on est éditeur : Papiers et impressions merdiques pour des livres trop chers. Séries stoppées sans préavis, reports de sorties sans communication ou presque, tomes en rupture et pas réimprimés au profit d’une nouvelle édition, j’en passe et des meilleures. Bref , le pire ! Pourtant d’excellents titres au catalogue mais pas ou peu de com autours, rythme de publications qui ralenti etc jusqu’au silence radio puis l’annulation… Si actuellement Panini tente (à nouveau) un come-back, plein de belles promesses et de Mea-Culpa, perso, je reste méfiant car c’est pas la première fois… Selon une insistante rumeur -qui pourrait bien être fondée-, Panini France serait en réalité une boite vide et tout serait décidé et validé par la maison mère en Italie…


  • Pika

    Avec un catalogue pas dégueu et pas mal de hits au compteur , Pika fait le job depuis longtemps et fait partie des éditeurs historique et des « poids-lourds » du marché. Par contre niveau qualité c’est pas la même limonade: Papier qui vieillit mal et qui a une fâcheuse tendance à jaunir, fautes/coquilles non-corrigées lors des retirages et des nouvelles éditions, séries qui marchent mal misent au ralenti, tel sont les principaux défauts de Pika. Et si la série marche pas, les tomes ne sont généralement pas réimprimés et tombent rapidement en rupture (et ça profite aux escrocs du net). Faut donc acheter dès la sortie si on les veut. Et si on les trouve, car des fois même a leurs sorties, certains titres sont difficilement trouvables (Qui a dit Kekkaishi et Ah! My Goddess?). Car a ce niveau Pika -qui gére seul sa com’- applique une politique éditoriale étrange; ils n’investissent pas dans un titre qui ne se vend pas. Pas de com’, pas de mise en avant, pas de tentatives de relance, c’est selon eux « du temps perdu »*. Ce qui explique en partie ce que j’ai développé plus haut. Les blockbusters et les séries qui marchent et vendent, par contre sont toujours dispos. Niveau traduction, quelques erreurs à déplorer mais par contre des clefs de compréhension et des lexiques -plutôt bien foutus- en fin de tome plutôt que de l’adaptation à tout prix. Sinon un éditeur passe-partout, ni bon, ni mauvais. Par contre il a l’avantage de sortir régulièrement des versions limitées collectors plutôt cool.

*Mangacast n°73 : Saga Pika, les 20 ans !

  • Nobi-Nobi

    Si au départ c’est une petite structure spécialisée dans les livres jeunesse Japonais, actuellement Nobi-Nobi ou Pika c’est la même, car ils font tous les 2 partie du groupe Hachette depuis le rachat de Nobi-Nobi en 2016.


  • Delcourt-Tonkam

    D’abord clarifions les choses, de base Delcourt et Tonkam c’est 2 éditeurs bien différents. Et Tonkam fait partie des éditeurs fondateurs. même, s’il a été absorbé par le groupe Delcourt en 2014. Au début Tonkam c’est une librairie parisienne célèbre ou on pouvait trouver des comics, des manga VA/VO et tous pleins de trucs importés et inaccessibles pour l’époque. Et en poussant la logique, le magasin devient en 1993 une maison d’édition. Maison d’édition, qui est la 1ere à publié autre chose que de titres issus du Club Do’. Des titres comme Vidéo Girl Aï, Amer Beton ou Bouddah voient le jour alors qu’on est plus habitué à Dragonball ou Nicky Larson… L’éditeur mise sur la qualité plutôt que la quantité et malgré pas mal de défauts, on lui pardonne grâce à l’excellence et la qualité des titres publiés.  Mais depuis sa reprise par le groupe Delcourt, on a désormais affaire un groupe d’édition plutôt passe-partout. Delcourt publie du manga depuis 2002 quand le groupe s’est engouffré dans le boom manga des années 2000. Le catalogue de l’éditeur est riche et plutôt varié et le groupe possèdent des titres plus anciens/patrimoniaux qui valent vraiment le coup. Leur taf éditorial -papier, impression etc.- est plus que correct même si on peut relever des coquilles régulières, quelques erreurs d’impressions et parfois un truc vraiment gros, comme changer la taille des tomes (même pour des titres en  en cours) lors de la fusion Delcourt -Tonkam ou oublier le logo de la série sur la jaquette, mais on ne peut pas vraiment dire que cet éditeur fait des vagues ou suscite énormément de critiques. Si ça réimprime régulièrement les hits du catalogue, genre JJBA, les titres plus confidentiels un peu moins… Heureusement ils ont ressortis (dans une très belle édition) les titres emblématiques de Tezuka qu’ils avaient au catalogue.

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Presque 1 cm de différence entre les tomes lors de la fusion Tonkam-Delcourt
  • Soleil Manga

    Ils sont dans le game depuis longtemps et on leur doit des pépites comme Battle Royale ou Dorohedoro. Mais assez rapidement tout n’est pas rose avec Soleil. Tomes indisponibles, sorties repoussées (qui a dit Dorohedoro?), séries annulées etc. Bref, en résumé on est très proche de Panini pour certains points. Absorbé en 2011 par le Groupe Delcourt, on entend plus trop parler de la branche manga de Soleil qui continue pourtant de publier « mollement » ses titres en cours (je l’ai attendue cette réimpression de Dorohedoro putain!) et publie quelques titres -qui sont vraiment pas ma came-, des trucs « hot » et continue de miser sur tout ce qui tourne autour de Zelda (leurs encyclopédies sont vraiment bien foutues). Pour le reste, c’est la même que Delcourt-Tonkam.


  • Akata

    De base, Akata c’est une collection indépendante de Delcourt Manga. Le directeur de cette collection, Dominique Veret (Qui avait aussi créé Tonkam), s’émancipe de Delcourt et crée les éditions Akata en 2013. Même s’il les a désormais quittée. Bref, Akata est un « petit » éditeur qui a choisi de miser sur des choix éditoriaux percutants et des thématiques fortes (LGBT, handicap, WTF P.EX) et plutôt éloignés des titres habituellement publiés ici. Pas de hits à proprement parler à leur catalogue mais toujours un travail soigné niveau édition (bon papier et impression nickel) et une vraie recherche pour proposer des titres différents quelque soit le thème/genre. De toute façon, ils ont tout mon soutien et mon amour pour avoir publié Prisonnier Riku et Bloody Delinquent Girl Chainsaw. Ils essayent de maintenir leur catalogue disponible en réimprimant régulièrement mais ils sont des fois victime du succès soudain d’un titre et ça prend parfois un peu de temps pour qu’un tome en rupture soit disponible. Mais bon c’est pas une grosse structure ça se comprend un peu aussi…


  • Glénat

    S’il fait partie des éditeurs historique et qu’il possède clairement les licences les plus rentables du marché, Glénat n’est pourtant pas un très bon éditeur. Avec le volume des tirages de certains de leurs titres, la qualité de leur papier est étonnamment plutôt moyenne, limite mauvaise. Très fin, voire un peu transparent, on aperçoit souvent l’ombre des dessins/textes du verso de la page. Leur éditions Perfect/Deluxe sont moyennes par rapport à la concurrence… Comme Pika c’est pas les derniers à ralentir le rythme d’une série qui ne se vend pas, mais ils stoppent rarement un titre en cours. Ils ont aussi le même souci avec les coquilles/erreurs qui ne sont que rarement corrigées (même si signalées) lors des réimpressions. Quand un éventuel retirage des tomes en rupture de séries misent au ralenti ou qui ne marchent pas, évidemment c’est généralement « ce n’est pas prévu ». Et pour moi, ne pas pouvoir se procurer des titres plus confidentiels -pourtant toujours a leur catalogue, voir en cours de publication- car en rupture, c’est un comble et un non-sens pour le plus gros éditeur du marché. Et pour conclure : les erreurs et les coquilles dans leurs mangas et les polémiques au sujet de leurs choix et erreurs de traductions sont malheureusement un peu trop régulières (Et pas qu’à cause de Furyo Gang, j’en vois déjà venir certains :p).

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Coquilles et fautes relevées dans le 1er tome du  coffret Collector de 2001 Night Stories. Le coffret limité a 2001 exemplaires coute 100€ et à ce prix, un peu de relecture n’aurait pas fait de mal…

  • Kurokawa

    Branche manga du groupe Univers Poche, Kurokawa a démarré doucement et a su dénicher quelques pépites et même des hits comme Fullmetal Alchemist ou One Punch Man (pour n’en citer que deux), et se hisser petit a petit au niveau des plus grands. Grégoire Hellot (et Fabien Vautrin) son directeur touche à tout, n’étant pas étranger au succès de Kurokawa. Niveau édition et taf éditorial, Kurokawa fait clairement partie du haut du panier. Ils livrent un taf de qualité, ont un catalogue varié et audacieux et ne font pas vraiment de vagues… Niveau disponibilité, on trouve généralement tous leurs titres en cours mais il peut y avoir des ruptures sur leurs long-sellers même si c’est généralement réimprimé.


  • Ki-oon

    L’éditeur « parti de rien » et qui a contribué a installer le genre Survival Horreur (qui a dit inondé le marché?) avec des titres comme Doubt, Judge & cie et sur lesquels personne n’auraient misé un Kopek. Et pourtant ça a tellement bien marché que quasi tous les éditeurs se sont engouffrés dans la brèche et ont sorti leur(s) survival(s). Dés le début Ki-oon livre un taf impeccable, -surtout pour un petit éditeur- communique efficacement, innove en faisant des partenariats directement avec des auteurs Japonais sans passer par le circuit classique, lance des tremplin pour éditer des auteurs francophones etc. Petit à petit Ki-oon élargit ses horizons et son catalogue jusqu’a rafler My Hero Academia, un des derniers hits du Shonen Jump. Alors qu’historiquement les titres issus du Jump sont toujours chez Glénat, Kana ou Kazé. Et tout ça, il faut le dire grâce à la qualité de leur travail et un vrai talent pour saisir les attentes et les désirs du lectorat et du respect envers lui.


  • Kana

    Pour moi les meilleurs ! Si leurs papiers et leurs impressions sont plutôt corrects sans être exceptionnels sur leur collection KA01/02, Kana sait mettre les petits plats dans les grands dans des titres plus pointus ou dans leurs éditions spéciales/Deluxes. Leurs titres patrimoniaux sont souvent accompagnés de très intéressante Pré/postface ou d’interviews. Comme Pika, on retrouve des clefs de compréhension ou des lexiques pour les termes spécifiques et/ou contextuels. Le rapport qualité/prix de leurs livres est toujours bon et surtout Kana N’A JAMAIS stoppé une série en cours si elle n’était pas stoppée au Japon. Même si la série ne marche pas du tout, Kana va jusqu’au bout de sa publication. Et de source sûre, ils en ont essuyé des échecs commerciaux et sur des séries longues en plus, comme Inu-Yasha et ses 56 tomes… Et ça, ça s’appelle respecter son lectorat et ne pas juste le considérer comme une pompe à fric. Avec Glénat, c’est surement l’éditeur dont le catalogue est le plus varié et fourni, passant de hits du Jump à des classiques sans oublier les auteurs et titres patrimoniaux ou carrément des paris éditoriaux. Tous les genres sont représentés et en nombre. Et c’est pas le derniers à filer des goodies avec leurs titres, via des actions gratuites (offert à l’achat de) ou des éditions spéciales/collectors.

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Le plein de goodies No Guns Life:-T shirt, clearfile, shikshi, poster, offert à l’achat des tomes de la série.

  • Kazé

    Grrr, eux je leur en veux pour avoir stoppé l’édition Deluxe de Black Jack à 4 tomes de la fin, je n’oublierai JAMAIS ! Donc nul, pourri, à chier !  Bon… Au début Kazé c’est un éditeur vidéo mais en 2007, ils rachètent les éditions Asuka et leur catalogue. Asuka devient Kazé et pas mal de séries en cours passent à la trappe. Mais hormis ça, c’est vrai qu’objectivement Kazé fait un taf plutôt correct. Le papier et bien blanc et souple, les jaquettes sont soignées, la trad est généralement fluide et accompagnées de clefs de compréhension quand c’est nécessaire et le tout fait très bien le job mais rien de « waouw ». Et avec un catalogue désormais à tendance plutôt commerciale, en même temps ça s’explique et ça se comprend. Niveau com » Kazé sait mettre un titre en avant peut être même un peu trop parfois (qui a dit The Promised Neverland?) et ne lésinent pas sur les moyens pour le faire… Si les hits sont régulièrement réimprimés et toujours dispo, par contre pour les trucs moins vendeurs (genre Moonlight Act) faut s’accrocher, même si souvent ça finit par arriver. Et ces titres qui « marchottent » voient souvent leur rythme de sortie sérieusement ralenti…


  • Komikku

    A la base, comme Tonkam c’est une librairie parisienne. En 2012 ils se lancent dans l’édition et mise dès le début sur des titres atypiques, plutôt contemplatifs, oniriques ou poétiques et sur un travail soigné. Ils communiquent uniquement via les réseaux sociaux que ce soit pour les sorties, annonces de licences ou de fins de séries (un site web ce serait pas du luxe). Leurs bouquins sont de qualité avec une traduction fluide sur un bon papier avec une belle impression. Niveau disponibilité de leurs tomes, mème si quasi tout est généralement disponible si en cours, mieux vaut acheter à la sortie, car Komikku ne garde pas longtemps les séries terminées au catalogue et elles ne restent pas indéfiniment disponibles. Malgré cette politique éditoriale  » à flux tendu » certaines séries prennent du retard et leurs sorties sont régulièrement repoussés. Et si l’éditeur communique volontiers sur son actu, pour les reports et les longueurs il est un peu moins loquace…


  • Doki-Doki 

    Eux je les aime fort pour 3 choses : Damons, Full-Ahead! Coco et Sun Ken Rock. Doki-Doki c’est la branche manga des éditions Bamboo qui éditent de la Bande dessinée Franco-belge. Et on pourrait grossièrement les résumer comme suit : Très bon dans tout, mais excellent dans rien. Car leur taf est très bon, leur papier très agréable, leur adaptation fluide et soignée mais c’est tout. Rien qui sort du lot ou qui se démarque, il manque ce « petit quelque chose ». Et c’est dommage, j’aimerais tellement pouvoir user de superlatifs parce que j’affectionne cet éditeur… Mention spéciale néanmoins a leurs éditions Deluxe et le taf énorme sur l’artbook de Sun Ken Rock… Pas de gros hits au catalogue, quelques petits succès bien mérités, pas mal de titres de qualités et même quelques petites pépites, on peut dire que Doki Doki sait varier les genres… Leurs titres en cours sont dispos et ils vont au bout de leur séries -même les longues-. Par contre une fois tout publié, ça devient de plus en plus dur de trouver les tomes de leurs titres jusqu’à qu’ils disparaissent définitivement de leur catalogue…

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La très jolie Deluxe de Sun-Ken Rock

  • Taifu Comics/Ototo

    En fait c’est deux là c’est la même…Créée en 2004 Taifu Comics fait partie du groupe Euphor et publie toutes sortes de manga de manière pas dégueulasse. Je retiens particulièrement leur édition couleur de Cobra. Mais en 2011, ils se spécialisent uniquement dans les titres pour adulte, Ecchi et Hentai et le Yaoi en particulier. Les éditions Ototo sont créées pour continuer a publier des titres tout public. Plutôt connu pour avoir sorti les manga des franchises SAO et Fate, l’éditeur varie les genres en publiant aussi des light-novels et livre un boulot de qualité sur toutes ses publications. Petite page couleurs en début de tome et jaquette de qualité (souvent en vernis selectif) sont la marque de fabrique de ce petit éditeur.


  • Casterman

    On peut les comparer à Doki-Doki, –bon dans tout, mais excellent dans rien– Taniguchi et Tezuka au catalogue en plus. Et pour Taniguchi, ils mettent les petit plats dans les grands avec de très jolies éditions. Avec un catalogue varié, plutôt axé Seinen, Casterman fait le job et le fait bien. Pour le reste, un très bon taf éditorial, des livres de bonne facture et des séries qui vont jusqu’au bout avec un rythme de parution correct. Le tout généralement facilement disponible sauf pour certains trucs…


  • Meian

    Fraichement débarqué sur la marché,  Meian s’est directement fait bien voir en publiant Kingdom, shonen qu’aucun éditeur ne voulait tenter de publier car trop risqué parce que trop long (+- 50 tomes). Comme la plupart des nouveaux acteurs actuels, ils ont opté pour une approche éditoriale et commerciale originale en proposant une formule d’abonnement ou des coffrets intégrale de séries. Le tout largement saupoudré de goodies. Dit comme ça, ça sent la poudre au yeux pour faire avaler un truc merdique. Et bien non, faut avouer que Meian livre de beaux objets, que ce soit leurs livres, leurs coffrets ou leurs goodies. Néanmoins pas mal de coquilles/fautes à signaler dans leurs ouvrages. Hormis ça , beau papier, belle impression, jaquette de qualité (avec lettres d’or pour Kingdom) sont au rendez-vous.

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La formule d’abonnement à Kingdom

Les éditeurs qui suivent sont moins « grand public » et vise un lectorat précis. Ce sont de toutes petites structures donc, ils sortent un peu du cadre et des circuits commerciaux classiques avec des tirages plus réduits et une moins grande distribution et donc une plus faible disponibilité.

  • Isan Manga

    Il n’y a qu’un mot pour résumer objectivement un manga de chez isan ; BIJOU ! Car les manga de cet éditeur sont magnifiques et clairement destinés à un public plus agé. De part la qualité de l’objet mais aussi par les titres publiés qui sont plus destinés a des 30/40tenaires qu’a un jeune public. Et par le prix. Car les manga Isan sont chers quand on les compares aux autres éditeurs mais ils sont incomparables. Car la qualité ça se paye, surtout quand elle est au rendez-vous. Ce qui est le cas ici, avec des couvertures rigides et soignées pour des livres grand format. Cahiers de papier doux et épais de grande qualité, cousus avec le petit signet en tissus rouge qui va bien. Un travail du niveau des plus beaux livres d’art ou d’éditions prestigieuses. Et souvent leurs ouvrages sont accompagnés de très intéressantes préface ou postface qui permettent encore de mieux saisir l’importance de l’œuvre ou le contexte dans lequel elle a été écrite par exemple. Du très beau travail de passionnés et de superbes objets.

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La qualité d’un livre de chez Isan Manga

  • Le Lézard Noir

    Comme Isan, leurs livres sont destinés à un public plus adulte, de part leurs prix mais surtout de part leurs thèmes ! Car le Lézard Noir est spécialisé dans les titres vraiment atypique avec des genres aussi pointu que l’Ero-Guro. Ici un taf de qualité pour un public exigeant et qui sait ce qu’il veut. Couverture rigide, beau papier et belle impression, c’est a peine moins classe qu’un Isan mais aussi un peu moins cher. Traduction de qualité et légendé, en plus leurs ouvrages sont souvent accompagnés de Pré/Postface.

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La qualité d’un Le Lézard Noir

  • Cornélius

    Plutôt spécialisé dans les titres et auteurs patrimoniaux, y’a deux types de manga Cornélius; ceux a couverture rigide et ceux a couverture souples. L’ intérieur est le même dans les 2 cas avec une impression noire, nette et sans bavures sur un papier bien blanc et épais. Perso je trouve leurs choix de typos un peu désuets.


  • Black Box

    Assez rapidement, Black Box opte pour un modèle économique original; le financement participatif. Et dans son approche la plus basique; objectifs, packs spéciaux avec bonus/avantages etc. Et ça marche. En même temps, ils sondent aussi le public et sont très à l’écoute de leurs demandes. Black Box publie des classiques comme Goldorak ou Cobra mais aussi des auteurs plus confidentiel. Pourtant leurs livres sont chers pour ce qu’ils sont. A peine plus grand qu’un format standard, ils ne possèdent pas de jaquette flottante et ont une couverture souple. Si le papier est bien blanc, il est aussi transparent et il n’est pas rare de voir le verso de la page en transparence. Comme ils sont tirés en petites séries en fonction du financement, leurs titres  ne sont évidemment pas disponibles éternellement. Le truc frustrant avec cet éditeur, c’est de voir que régulièrement ils proposent des packs a prix cassé de leurs séries. Ce qui peut sembler cool, mais quand le modèle économique est basé sur le financement participatif, ça fait un peu « mal au cul » de voir le truc qu’on a payé plein pot -et contribué à financer- à moitié prix. Car si on avait pas payé dès le début, y’aurait pas de packs a prix réduits. Ça en plus de quelques polémiques à propos de promesses non tenues, de problèmes de livraisons, de problèmes de droits, d’attitude sur les réseaux sociaux, font que cet éditeur -plutôt confidentiel- divise.

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Exemple de titre publié grâce au financement participatif et bradé a + de 50% par Black Box

Conclusions:

On vient de le voir, le travail et la qualité des éditeurs est aussi large et varié que les choix en matière de manga. Et donc y’a à boire et à manger. Le seul soucis c’est qu’on choisi les titres qu’on achète MAIS pas l’éditeur qui les publient. On se retrouve donc « obligé » de filer son fric à des éditeurs qu’on n’aiment pas forcément ou avec lequel on n’a moins d’affinités pour acquérir un truc. Et a pester quand une série qu’on attendait arrive dans la besace d’un éditeur qu’on aime moins… Evidemment le mieux serait que tous les éditeurs aient les mêmes standards de qualité et la même politique éditoriale (haute de préférence), mais c’est une utopie tellement éloignée des réalités et des politiques commerciales.

Car les éditeurs restent avant tout des entrepreneurs qui ont une boite à faire tourner et des réalités économiques à respecter. Ca n’excuse évidemment rien mais ça permet de relativiser un peu… Car la passion rentre malheureusement trop rarement en ligne de compte dans ces cas-là,  même si c’est clairement le cas pour certains éditeurs. Et donc il n’est pas étonnant de constater que la plupart des mauvais élèves font aussi partie des « poids-lourds » du marché et que les plus petites structures livrent généralement un taf plus qualitatif avec un plus grand respect du lectorat. Et c’est aussi parfaitement logique, car comme ils ne peuvent pas compter sur un énorme volume de ventes, ils doivent fidéliser et contenter au maximum leur lectorat. En le respectant et en lui fournissant un produit de qualité notamment…

Et objectivement c’est ces petit éditeurs et ceux qui livrent un taf de qualité qui méritent le plus le soutien (et le fric) des lecteurs plutôt que les grosses machines. Mais voilà, le lecteur (et moi le premier) est faible et est généralement plus appâté par un titre ou un auteur que par un éditeur… Car les éditeurs le savent qu’on continuera un titre en cours, même si la qualité éditoriale baisse, que la traduction soit foireuse ou que les prix flambent… On gueulera et on râlera sur les réseaux mais pour la plupart on achètera quand même.

Mais bon, il parait qu’être conscient du problème, c’est déjà faire un pas vers sa résolution…

Et vous ? C’est lequel votre éditeur préféré? Pourquoi, comment? Je serais ravi de lire vos préférences…

28 commentaires

  1. Super article. Perso je fais pas attention à l’éditeur qui publie tel titre, si il m’intéresse je l’achète. Après j’ai tout de même mes préférences et ce n’est pas forcément ceux chez qui j’en ai acheté le plus. La qualité d’édition est secondaire pour moi, c’est l’histoire qui prime, mais on est d’accord qu’il faut pas pousser le bouchon trop loin …

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  2. Si j’avoue que je cherche surtout une licence plutôt qu’un éditeur, il est clair que certains éditeurs font que je m’intéresse à une licence.

    Je m’explique: si Komikku sort un titre, d’office, je me penche dessus, car je trouve qu’ils ont un certain talent dans le choix de leurs licences.
    Si Ki-oon nous sort une superbe édition (comme c’est le cas pour Ad Astra, Cesare, …) je réfléchirai moins longtemps à me lancer dedans. J’aime beaucoup leur travail de publication.
    Il en va de même avec ISAN: leurs sorties sur Go Nagai ou Kamen Rider m’ont fait craqué tant pour le contenu que pour le contenant. Ils auraient pu décrocher plus de Go Nagai que ça ne m’aurai pas déplu.

    Je n’ai jamais été déçu par Kana et j’ai pour un un sincère et profond respect. J’aime leur catalogue et leur éclectisme. C’est d’ailleurs eux qui sont majoritaire dans ma mangathèque.

    Pika, Kaze, … sortent des bons titres mais leur « marque » n’est pas déterminante pour moi.

    Il est vrai que d’autres éditeurs me refroidissent aussi, à cause de mauvaises expériences. Mais il parait que Panini se ratrappe de ses erreurs et qu’il faut pas arrêter son jugement sur eux. Wait and See.

    Bref, tout ça pour dire que pour moi, le manga est certes une histoire, mais aussi un objet, qu’on prend en main avec plaisir et qu’une belle édition me fait toujours plus rêver et un éditeur fidèle à ses convictions m’inspire confiance pour m lancer dans une série.

    Bravo pour ton article qui couche bien le ressenti des lecteurs passionnés et collectionneurs que nous sommes.

    Aimé par 1 personne

  3. Pas convaincu par l’article, il y a un bon travail, mais énormément de point de vue personnel et un petit manque de recherche par moment !

    Il manque notamment quelques éditeurs (Imho par exemple) et beaucoup de point sont survolés.
    Pour le cas black box, les polémiques sont un peu sous estimés, si on ne les retrouves quasiment plus en librairie c’est parcequ’ils ont fait un bon coup « en traitre » aux libraires x)
    Pour le cas Nobi-Nobi/Pika, rien à voir avec la distribution (Glénat, c’est aussi Hachette :), mais la conclusion est la même 😀
    Meian aurait aussi pus être en « autre éditeur », il sort encore plus des circuits classiques du livre (ils sont totalement en dehors, contrairement aux autres éditeurs cité (qui dépendent juste de plus petit distributeurs))
    Ha, oui, il y a aussi le label boys love qui est relié à meian via IDP 🙂

    Je vais pas sur-développer, j’ai beaucoup de côté « avis perso » aussi xD
    Ki-oon à jamais dans mon coeur ❤

    Sinon, bon travail, intéressant 😀

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    1. Petite rectification 🙂 Meian n’est PAS relié au label Boyslove.
      C’est IDP qui a créé des labels qui restent des entités différentes, et non gérées par les mêmes personnes point de vue éditorial et équipes 😉

      Aimé par 2 personnes

    2. D’abord, merci pour ton commentaire.

      Néanmoins je précise au début de l’article que je ne parle que des éditeurs que je connais et que je pratique régulièrement. Donc pas tous forcément…

      Pour les points survolés, le billet me paraît déjà assez long mais je veux bien tes précisions…

      Ensuite, Hachette est effectivement un distributeur mais aussi un groupe d’édition (Hachette Livres), j’ai fait mes recherches avant de poster rassures toi…

      Pour IDP et Boys Love je pense que la réponse de Meian est assez claire.

      Et Meian même s’il vendent en direct depuis leur site (comme Kana) publient des formats classiques, donc ils rentrent pour moi dans les éditeurs conventionnels .

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      1. J’avais sauté la ligne, désolé x)

        Ça reste un très bon travail et le point de vue est celui d’un client (si je ne me trompe pas), j’ai un point de vue plus professionnel et il faudrait un article au moins aussi long pour apporter mon experience personnelle/professionelle etc x)

        Ha oui, dans ce sens là je comprends mieux, en effet, je suis allé un peu vite, désolé x)

        Alors justement, meian ne vend pas depuis son site, c’est son distributeur (IDP) qui le fait 🙂
        Après c’est une approche très professionnelle, meian ne fait pas partis du circuit classique du livre, il n’a pas de diffuseur, il ne passe pas par prisme pour les livraisons… il est vraiment extérieur (un peu comme black box depuis qu’ils ont quitté le circuit )
        Ils sont (pour les libraires) loin d’êtres conventionnels car travailler avec eux revient à faire un travail supplémentaire. Comme ils ne font pas partis des outils de centralisation qui existent, il faut passer les commandes autrement, par leur site pro par exemple, ou dans le cas de ma librairie, par mail !

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      2. Ok ^^

        C’est en effet le point de vue d’un consommateur (éclairé) qui côtoie le marché manga depuis plus de 20 ans. J’ai donc la faiblesse de croire que mon point de vue est pas si erroné que ça.

        J’aurais pu aborder des points plus en profondeur et dire que Pika est principalement lié a Kodansha ou expliquer le circuit d’acquisition d’une licence ou de distribution en librairie, dire pourquoi les manga sont plus ou moins chers (en Belgique) selon le distributeur, mais j’ai aucune légitimité (je trouve) pour parler de ça, car même si j’en connais les fonctionnement, les rouages et mêmes certains acteurs, je ne suis -comme tu le dis- qu’un client.

        Franchement tu chipotes là. Tu vas sur le site de Meian et tu trouves un lien direct pour t’abonner à Kingdom. Certes tu es redirigés vers Anime Store mais comme sur plein de site d’achats divers qui redirigent…
        Et ce que je veux dire avec Meian, c’est que contrairement à Cornélius, Isan, LLN ou BB, ils n’ont pas misé sur un type de titre et une cible éditoriale précise (ici les vieux avec des sous) mais qu’ils ont une ligne plus proche des gros éditeurs. Quand tu compares le prix entre un manga Meian et les autres c’est 2-3-4 fois le prix. La cible est pas la même. le volume d’impressions non plus… D’où une classification différentes.

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  4. Article bien complet ! Perso, je ne me focalise pas sur l’éditeur mais sur le titre. Parfois, je remarque des problèmes au niveau du papier, des bulles qui sont coupées, des fautes ect.. mais ce n’est pas un truc qui m’obsède sauf si c’est vraiment trop flagrant et à répétition..

    Je vais quand même dire un mot sur quelques éditeurs :
    -Panini avant son retour, c’était catastrophique niveau com ou publication régulière.
    -Nobi-Nobi j’aime de plus en plus.
    -Delcourt/Tonkam j’attends toujours la réimpression du T.2 de MIX.. De plus en plus de mal avec eux même si la qualité est très honnête.
    -Soleil Manga j’ai jamais eu de soucis perso. Aujourd’hui je lis principalement Gambling School et en 10 tomes, je n’ai pas trouvé une petite anomalie.
    -Akata j’adore cet éditeur pour ces collections fortes qui se détache des autres. Des titres loin de l’ordinaire.
    -Glenat c’est historique même si des erreurs et des choix étranges..
    -Doki-Doki, Kurokawa, Kioon, Kana et Kazé RAS
    -Komikku c’est ma petite perle car on a des titres horrifiques qui mérite plus d’attention. Beaucoup sont souscôté mais c’est aussi dû à peu de com malheureusement..
    -Meian est une sacrée paire de.. en sortant Kingdom dès leur début et une formule d’abonnement.
    -Black Box c’est la maison pour les grands mais aussi pour les plus jeunes qui souhaite découvrir des oeuvres plus anciennes. Le projet est très intéressant.
    -Je rajouterai que les éditions H2T sont ma découverte de l’année en proposant des titres européens ou bien des œuvres en auto-edition au Japon

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  5. Merci pour le commentaire super complet!

    Panini j’attends de voir comment ça évolue. C’est pas leur premier retour et ça c’est toujours mal terminé. D’ailleurs ils n’ont actuellement relancé que les locomotives de leurs catalogue, on attend les autres séries.

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  6. Merci pour cet article !

    Personnellement, j’ai beaucoup de titres « doudous » publiés chez Kazé, mais je ne dirais pas pour autant que c’est mon éditeur préféré (check ben la logique lol), tout simplement parce que je n’apprécie pas trop leur stratégie de communication, qui ne met en valeur que certains gros titres alors qu’ils ont tellement de séries de leur catalogue qui mériteraient plus d’éclairage 😔 Sans parler de l’agressivité de leur communication sur TPN, que tu cites d’ailleurs dans ton article (résultat : j’ai toujours pas commencé la série xD)

    Sinon, j’aime bien Kana pour la diversité de leurs titres et Akata pour leur audace et leur originalité ^^

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  7. Intéressant cet article et je trouve qu’ajouter ton avis personnel permet de mettre en avant la vraie expérience d’un lecteur, ce qui n’est pas plus mal. C’est moins aride qu’une énumérations de qualités et de défauts plus ou moins factuels.

    Kana fait du très bon taff, c’est bien de le dire ! En plus ils publient les œuvres de Chica Umino, comment ne pas les aimer ? La traduction de March comes in like a lion avec tous ses termes techniques japonais (de bouffe et de shogi) est de qualité. J’aime bien le format de leurs tomes aussi, notamment celui de ceux d’Otaku Otaku avec les jolies pages couleur du début.

    Glénat c’est la grosse machine qui ne fait pas dans le détail. En plus des débats sur les trads, il y a ces pages qui s’arrachent trop facilement, ces espèces de dégoulinades d’encre et ce papier transparent…

    Pika a des mangas vraiment sympas à lire. Après ils n’hésitent pas à arrêter des titres même quand ils sont géniaux (je pense notamment à 7 seeds, c’est criminel !).

    Meian ( = l’éditeur qui publie Kingdom) a réussi son pari fou et il faut les remercier. Par contre il y a trop de coquilles évitables avec un minimum de relecture et de professionnalisme dans leurs tomes.

    Nobi-Nobi est en train de se faire un sacré catalogue. En plus des titres tranche de vie vraiment cools comme Au grand air et Flying Witch ils ont ajouté Shine (le meilleur manga prépublié en ce moment dans le Weekly Shonen Magazine pour la faire courte), Blizard Axel de Suzuki ou encore la comédie populaire au Japon Quand Takagi me taquine.

    Kurokawa ça rime avec Hiromu Arakawa et ce n’est pas un hasard. Fullmetal, Silver Spoon et Arslan, que demander de plus ? Et les tomes sont de bonne qualité dans l’ensemble.

    Kazé a raison de faire la pub pour ses locomotives ! C’est commercial mais c’est impossible de ne pas lire les titres qu’ils offrent ^^

    Ki-oon vient de réussir le plus gros coup de l’année en annonçant Act-Age qui est sûrement le meilleur manga que j’ai pu lire cette année justement. Bravo à eux !

    Komikku c’est la petite maison d’édition qui offre des titres originaux et intéressants. Ils ont des difficultés en ce moment et je les soutiens de tout cœur. Peut-être qu’une meilleure com’ les aiderait ? Tellement hâte de lire la suite d’Arte !

    Je dois en oublier mais c’est à peu près ma vue d’ensemble des maisons d’édition en France.

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    1. Merci pour ton comment, ravi que ça t’ai plu.

      Je plussoie ton sentiment sur les éditeurs (Blizzard Axel au top!) sauf pour Kazé. Mettre ses locomotives en avant, tout le monde le fait, et les locomotives permettent au reste du catalogue de vivre, mais la com de Kazé est « agressive » et limite intrusive. Et je suis pas le seul à la penser. Et a dire que mettre un peu moins de moyens dans TPN P.EX, pour mettre en avant (juste un peu) d’autres excellents titres en cours, de leur catalogue (Moonlight Act, Initial D etc) ce serait bien aussi…

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  8. Personnellement, comme je n’achète pas de manga depuis très longtemps, ça peut être très changeant, mais je dirai que j’ai une grosse affection pour Akata pour sa politique éditoriale, son statut de petit éditeur, et évidemment parce qu’ils éditent Prisonnier Riku.

    Le fait que Kana n’ait jamais stoppé de série est aussi un point ultra positif pour moi (et également le fait qu’ils éditent plusieurs séries d’Urasawa).

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  9. J’ai trouvé ton article très intéressant !
    On ne peut pas tous être d’accord sur les mêmes points, mais c’est toujours enrichissant de voir des avis variés !
    Je suis clairement d’accord avec toi sur le fait que souvent, les meilleurs éditeurs ont les plus petites structures ou des catalogues mon étoffés mais recherchés et rempli de passion 😊

    Je souhaite travailler dans une maison d’édition et, grâce à ton article, j’arrive à peu près à cerner ce qui fait qu’un éditeur peut être considéré comme meilleur qu’un autre ^^

    Merci pour cette lecture et bonne continuation 🙂

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    1. Merci ! Ravi que ça t’ai plu…
      Comme je le dit au debut du billet, les critères de qualités c’est personnel, chacun en aura des différents. C’est pour ça que j’ai essayé de ne traiter que des critères qui impactent tout le monde (disponibilité, fautes, papier/impression etc.) même si j’ai rajouté qques avis plus personnel pour rendre le truc un peu vivant.

      Si en plus t’as pu te faire quelques idées sur le bon taf d’un éditeur , chuis super content (Bonne merde pour ta carrière).
      PS : Kana est exemplaire pour un poids lourd

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  10. L’article est très intéressant.

    Pour ma part mon top-3 serait: Kana, Ki-Oon et Glenat.
    Mais comme pour beaucoup, ce sont avant tout les titres proposés qui m’intéressent plus que l’éditeur… il y a du bon chez tous. Par contre comme tu le dis, lorsque certains tomes sont épuisés et non réédités ou lorsque les séries sont tout simplement arrêtées, c’est quand même très frustrant et énervant.

    En aparté, c’est vrai que Komikku pourrait améliorer un peu la com’ et aurait tout intérêt à avoir un site web pour promouvoir leurs titres. Car ils ont des titres très intéressants. Peut être que maintenant qu’ils « lâchent » la partie librairie pour se consacrer à leur part éditoriale, ils s’y mettront.

    Dans tous les cas, même si tous ne sont pas irréprochables, les éditeurs de manga ont le mérite de pouvoir nous faire découvrir des titres sympas, et il y en a pour tous les goûts.

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  11. Salut !

    Tout d’abord merci pour ton article !

    Si il y a un seul defaut que je peux emettre de la plupart des editeurs c’est qu’ils ne prennent pas le risque d’éditer plus de manga de sport. Par ex Ao Ashi est un manga de foot que j’aime bcp et je suis sur qu’il pourrai marcher et il pourra concurrencer blue lock qui est surcote pour moi

    La majorite des mangas que j’ai viennent de kioon etant donne que leurs couvertures sont magnifiques et ausi des manga historiques.

    Kaze est l’éditeur des dernieres nouveautees du jump tanis que pika est k’éditeur historique du shonen magazine

    Tandis que kana et glenat sont tous les 2 les maisons historiques ou on retrouve les vieux mangas

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    1. Salut!

      Merci pour ton retour.
      Le manga de sport , c’est délicat, pas mal d’éditeurs s’y sont cassé les dents par le passé. Des titres comme Rookies ou les titres d’Adachi ont été de sacrés échecs commerciaux. Après je lis pas de scan donc les titres dont tu me parles je les connais pas (sauf GB de nom, via les forceurs sur les RS).

      Hum, pas vraiment. Kazé malgré son statut particulier , n’a pas la priorité sur le Jump. MHA est chez Ki-oon p.ex…

      Vieux manga? Dans quel sens car niveau vieux manga, des éditeurs comme Cornelius ou Le Lézard Noir sont plus spécialisé dedans. Après si tu parles de titres shonen qui ont 20-30 ans, oui Kana et Glénat les ont pour la pluaprt acquis y’a longtemps et continue de les publier ou republier.

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  12. Mes chouchous c’est Akata. J’adore tous leurs titres « sociétaux ».
    D’ailleurs, j’ai une tendance maladive a acheter beaucoup de ce qui sort chez akata (j’adhère pas à tout non plus, par exemple la collection wtf c’est pas du tout mon truc).
    Ils sortent aussi beaucoup de one shot qui ont souvent une petite touche d’originalité et quelques shojos feel-good chaque années.
    Bref, Akata, je vous aime.

    Sinon j’aurai toujours de l’admiration pour Kana, notamment pour avoir publié Doraemon jusqu’à la fin.

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