Batman Ninja [Manga de Masato Hisa]

Chuis fan de Masato Hisa, donc quand un titre portant son nom sort, j’achète. Si en plus c’est annoncé complet en 2 tome, j’achète 2 fois plus…

batman-ninja-t1-723x1024Ca raconte quoi ?

En voulant arrêter Grodd le Gorille, Batman se retrouve projeté dans le Japon féodal ! Là-bas, les pires méchants de Gotham se sont partagés le pays en devenant des seigneurs féodaux et se livrent une guerre sans merci. Le Joker compte bien en profiter pour devenir le nouveau Shogun et contrôler le Japon. Batman doit absolument trouver le moyen de ramener tout le monde dans le présent ! Tout le monde ? Autre temps, autres moeurs.
Ne serait-ce pas l’occasion pour Batman de se débarrasser définitivement du Joker ?

Verdict :

En 2019, c’était les 80 ans de Batman et j’avoue que chuis pas le plus familier de la chauve-souris. A part 2-3 comics, les films et l’animé des 90’s, j’ai pas lu/vu grand chose sur le héros créé par Bob Kane. Par contre Masato Hisa, je maitrise déjà mieux…

Batman Ninja est un des derniers titres en date de Hisa. Il adapte le film d’animation éponyme du studio Kamikaze Douga réalisé en 2018. Et Batman et sa clique transposés dans le Japon Féodal c’est exactement le genre de mélange improbable qu’Hisa affectionne et maitrise à la perfection comme on a pu le voir avec des titres comme Jabberwocky ou Area 51. Et évidemment ça marche à 200% et ça prouve que Hisa était un excellent choix -sans doute le meilleur- pour ce travail de commande !

En quelques pages, Masato Hisa s’approprie totalement l’univers de la chauve souris et ses personnages avec son style un peu barré et tout en contrastes de noirs et de blancs. Et les deux univers fonctionnent parfaitement ensemble. Hisa insuffle ce qu’il faut de foutraque à son récit et aux personnages pour pleinement se les approprier sans les dénaturer. Et on sent qu’il se fait plaisir et s’en donne a cœur joie. Transposer Batman dans le Japon Féodal, loin de Gotham est une excellente idée et limite la seule originalité car le pitch, avouons le, casse pas 3 pattes à un canard et reste très classique; Batman face à la clique habituelle de Vilains et leurs plans machiavéliques. Le tout dans le Japon féodal.

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Bien évidemment avec ce genre de personnages et d’univers c’est secondaire. C’est limite LE schéma classique. Et bien souvent le plus important avec ce genre d’histoires, ce n’est pas vraiment pourquoi? mais surtout comment?. Comment Batman va régler tout ce bordel, loin de chez lui et surtout retourner a son époque pour remettre les Vilains à l’asile d’Arkham. Et pouvoir recommencer au prochain épisode/comic/film.

Miser sur une trame qui est un classique du genre appuie encore un peu plus l’hommage que fait Hisa a ces héros emblématiques de la pop-culture. Les personnages se suffisent de toute façon à eux mêmes et n’ont pas spécialement besoin d’une intrigue ultra compliqué ou super originale pour faire efficacement le job. Le premier tome sert principalement a posé la trame et les enjeux, et il suit plutôt fidèlement le film .

Mais c’est vraiment dans le second tome que la série atteint son paroxysme et que Hisa s’empare totalement du récit. Et comme toujours -et pour mon plus grand plaisir-, il part loin dans son délire...

Comme toujours avec Hisa, c‘est rapide, rythmé, limite nerveux. Le récit va droit a l’essentiel avec ce qu’il faut de trame pour lier le tout ensemble. Ce qui donne un excellent divertissement, efficace et bien foutu. Ni plus, ni moins. Ça révolutionne clairement rien, mais ça fait le job, et putain, ça le fait bien !

En gros l’auteur nous entraîne avec efficacité et son style barré dans une énième lutte entre Batman et son indéboulonnable Némésis, le Joker… Et en plus d’être un joli hommage à la franchise, c’est complet en 2 tomes.

Le petit plus qui fait tout : les couvertures des tomes s’assemblent. Et on peut mettre -au choix- le Joker ou Batman en 1er…

12 commentaires

    1. En m^me temps, c’est en 2 tomes et une adapatation d’une adaptation, ca m’étonne pas plus que ça (et j’en attendait pas plus non plus)

      Pourtant m^me si on n’est pas d’accord sur le fond on est d’accord pour dire que Hisa gère le truc et ca c’est l’essentiel : Hisa :p

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  1. Perso je n’ai pas accroché ni à l’histoire, ni au dessin.
    J’ai trouvé que c’était juste un prétexte de faire une histoire avec Batman et tous ses adversaires, mais clairement en deux tomes, ça va trop vite.
    Quant au dessin, certes Masatao Hisa tente un truc ultra graphique, mais on aime ou on n’aime pas, et je suis dans la deuxième catégorie.
    J’ai largement préféré le Batman & the Justice League, surtout au niveau du dessin
    J’ai quand même regardé l’animé sur Netflix, ça passe mieux car l’animation est bonne, mais l’histoire est globalement la même.

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    1. En même temps ce manga, c’est un travail de commande et une adaptation, de l’adaptation d’une adaptation. Logique que ça parle pas à tout le monde.

      Pour le dessin, Hisa ne tente rien, c’est son style dans toutes ses œuvres (Jabberwocky, Area 51 ou Kamuya Ride), on aime ou pas, c’est une question de gout. Perso je surkiffe le style de Hisa (graphiquement et narrativement) et je trouve qu’il a parfaitement fait le job en 2 tomes. Ce melange Batman, Japon Medieval, c’est pile-poil tout ce que l’auteur affectionne et développe dans ces récits persos.

      Pour Batman et the Justice League, je ne suis d’accord que pour le dessin… Comme pour Saint Seiya The Lost Canvas, Teshirogi à un coup de crayon sublime et c’est tout. Parce que gérer une histoire, faire un découpage d’action lisible et compréhensible etc. c’est zero pointé.

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